Stigma (biologie)

Structure d'un euglénophyte (présentant un phototactisme négatif en lumière forte et positif en lumière modérée) qui montre le stigma (2), corps rouge à côté du réservoir (5) d'où part le flagelle (1), à la base duquel se trouve un corps photorécepteur (3) qui complète le dispositif cellulaire de perception lumineuse.

Les autres structures observables dans cet organisme sont le flagelle court (4), le corps basal (6), la vacuole contractile (7), les grains de paramylon (8), les chloroplastes (9), le noyau (10), le nucléole (11) et la membrane plasmique (12).

D'autres organites sont présents mais ne sont pas visibles au microscope optique, tels que les mitochondries, et ne sont pas représentés ici.

Le stigma, parfois appelé tache oculaire par traduction littérale de l'anglais eyespot, est un organite photorécepteur spécifique à certaines cellules flagellées (motiles) d'algues et d'autres organismes unicellulaires photosynthétiques et qui les rend sensibles à la lumière. Ainsi, selon sa direction et intensité, ces organismes peuvent s'en rapprocher (phototaxie positive) ou s'en éloigner (phototaxie négative qui induit un déplacement vers les zones non éclairées[1]). Il est également responsable du « photochoc », ou réponse photophobe, observé lorsque ces cellules sont brièvement exposées à une vive lumière : les cellules s'arrêtent, reculent quelque peu et reprennent leur nage dans une direction différente. Il permet à ces microorganismes de trouver et de demeurer dans un environnement présentant des conditions lumineuses optimales pour la photosynthèse.

Les stigmas sont les « yeux » les plus simples et les plus répandus dans la nature, constitués de caroténoïdes contenus dans des granules pigmentés photorécepteurs[2]. La perception du signal lumineux modifie les battements du flagelle, ce qui provoque la réaction phototactique[3]. Les photorécepteurs se trouvent dans la membrane externe des granules pigmentés.

  1. Phénomène observé chez les spores et gamètes flagellés des macroalgues qui se déplacent vers le fond pour se fixer au substrat.
  2. (en) Georg Kreimer, « The green algal eyespot apparatus: a primordial visual system and more? », Current Genetics, vol. 55, no 1,‎ , p. 19-43 (lire en ligne) DOI 10.1007/s00294-008-0224-8 PMID 19107486
  3. (en) Peter Hegemann, « Vision in microalgae », Planta, vol. 203, no 3,‎ , p. 265-274 (lire en ligne) DOI 10.1007/s004250050191 PMID 9431675

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